Raconter une blessure

Il n’est pas facile de recommencer à vivre après une perte. Il faut du temps et de la patience, beaucoup de patience. Mais si le temps s’écoule et vos blessures restent béantes, vous devriez peut-être envisager une approche proactive. Prendre le mal par les cornes. Reprendre le contrôle de votre vie. Et recommencer à respirer.

Écrire un livre, c’est un grand pas vers la guérison.

Surmonter l’absence

Faire son deuil. Aller de l’avant. Il faut du temps. Des injonctions révélatrices de notre rapport à la mort. On dit aussi guérir d’un deuil, comme s’il s’agissait d’une maladie. Venir à bout de la plus déchirante souffrance à laquelle, tôt ou tard, nous sommes tous confrontés, c’est un travail. La cicatrisation ne se fait pas toute seule, avec le temps. Ce processus de reconstruction psychique est propre à chacun. Quoi qu’il en soit, il ne s’agit pas d’oublier. Au contraire. Les êtres que nous avons aimés et qui ne sont plus là, nous ont laissé une preuve tangible de leur passage. Et cela, personne au monde ne pourra nous l’enlever. Si vous sentez le besoin de fixer sur le papier votre douleur, l’histoire de la personne disparue, faites-le. Avec moi ou sans moi. Il ne s’agit pas de vous débarrasser d’un chapitre de votre vie, il s’agit d’en écrire un nouveau. Il ne s’agit pas de tourner la page. Seulement d’en écrire une nouvelle.

Le deuil le plus insupportable, le plus incompréhensible, est la perte d’un enfant. Dans ce cas, plus que dans d’autres, il est primordial de ne pas s’isoler. Rejoignez d’autres parents qui ont subi cette douleur indicible.

À lire:

C’est un livre sur l’une des pires expériences que la vie puisse réserver. Une épreuve qui déchire le cœur à jamais. Josette Gril a recueilli le témoignage de quinze parents, six hommes et neuf femmes de tous âges, tous milieux, ayant perdu leur enfant par accident, maladie ou suicide, et ce depuis quelques mois pour certains, de longues années pour d’autres. Comment ont-ils vécu cette tragédie ? Comment ont-ils vécu l’absence impossible à combler, l’immense chagrin dont on pense qu’on ne sortira jamais ? En nouant sa propre expérience de mère endeuillée à ces témoignages, Josette Gril réfléchit à la spécificité du deuil d’enfant et souligne le rôle fondamental de la douleur.

Nice, un 14 juillet 2016
14 juillet 2016, le camion meurtrier a surgi sur la promenade des Anglais de Nice et emporté la vie de 86 personnes, parmi lesquelles Amie Vimal, 12 ans.
19 tonnes est le récit de la survie d’un père après le drame.
Thierry Vimal, sans pathos ni haine, nous raconte l’après, le quotidien déchirant, le trou noir qui chaque jour menace.
Pourtant, il faut bien trouver du sens. Et continuer…
Un texte salutaire et bouleversant qui sonde la capacité humaine à résister à l’appel du pire.